Cet été, la Maison des Lumières vit au rythme des «nouveautés»!
La Maison des Lumières présente de nouvelles œuvres :
Jupiter et Junon recevant le nectar d’Hébé, du peintre Gabriel François Doyen, a fait son entrée dans la salle consacrée à Paris, ville des Lumières. Cette grande toile était depuis longtemps conservée en réserve à cause de son état. Récemment restaurée, elle révèle à nouveau ses vives couleurs. C’est la version réalisée en 1761 de la toile présentée au Salon du Louvre en 1759, toile que Denis Diderot vit mais ne commenta pas.
Dans la même salle, la gravure Une soirée chez Madame Geoffrin a été éxécutée par Philibert Debucourt en 1821 d’après une célèbre toile peinte par Anicet Lemonnier en 1812. Cette réunion de savants et de philosophes, dont Diderot, autour de la salonnière Marie-Thérèse Geoffrin est la représentation la plus connue des salons littéraires parisiens au temps de Louis XV.
Donation récente désormais présentée dans la salle consacrée à l’Europe des Lumières, une plaque en cuivre réalisée en 1825 par le graveur Pierre Charles Baquoy (1759-1829) représente Voltaire en conversation avec Frédéric II de Prusse dans son château de Postdam. La gravure correspondante contribua à la diffusion au XIXème siècle de l’image de Voltaire comme « héros » des Lumières, tentant de rallier un grand souverain aux idées nouvelles
Tout comme Diderot à l’occasion du Salon du Louvre de 1765, nous pouvons en ce moment admirer la Nature morte à la corbeille de raisins avec trois pommes, une poire et deux massepains. Prêtée par le musée d’Amiens, cette toile de Jean Siméon Chardin enthousiasma Diderot qui précisa, devant les œuvres de Chardin exposées à ce Salon : « Vous venez à temps, Chardin, pour recréer mes yeux […]. Vous revoilà donc, grand magicien, avec vos compositions muettes ! ».
D’autres œuvres sont nouvellement installées, comme la représentation gravée d’une scène de tempête, d’après une toile de Claude Joseph Vernet ou une version peinte au XIXe siècle par Bernard Guidel de la célèbre Cruche cassée de Jean-Baptiste Greuze, peinture « édifiante » comme l’on disait au XVIIIe siècle, mais aussi mélange subtil de candeur et de provocation.
De nouveaux livres sont aussi ouverts et de nouvelles pages tournées dans les vitrines du musée. Que disait Diderot dans l’Encyclopédie à propos des Cordeliers et des capuchons… ? Quelle est la plus ancienne image scientifique représentée dans l’Encyclopédie ? Quelle est la plus récente ? Quel type de bateau Bougainville rencontrât-il au bout du monde ? Quelle image satirique fut-elle utilisée en 1884 par les détracteurs du philosophe ? Le visiteur peut aussi se régaler de nouvelles lectures, avec des éditions originales ouvertes aux pages les plus significatives de la pensée du grand homme.
Et très bientôt… la présentation d’une partie du trésor de la Maison des Lumières, ensemble de monnaies d’or et d’argent du XIXe siècle découvertes à l’occasion des travaux effectués pour l’aménagement du musée.